Le DOOH ou digital out-of-home, regroupe tous les systèmes de publicité extérieure digitale. Autrement dit, cela englobe tous les écrans digitaux se trouvant en extérieur, que ce soit dans les centres commerciaux, les lieux publics ou encore chez les commerçants de proximité. Le principe étant d’atteindre une cible précise de manière innovante au moment où le consommateur est le plus réceptif. Cependant, ce support de communication connaissant une forte croissance, fait face à de nombreuses critiques concernant son impact environnemental.
En effet selon l’alliance Greenlt, l’industrie numérique en 2019 à consomme 5,5 % de l’électricité mondiale et a généré 3,8 % des gaz à effet de serre. Mais qui sont les principaux responsables de ces consommations énergétiques démesurées ? Les Data Center. Nous pouvons effectivement remarquer une forte démocratisation des publicités présentes sur Internet. Que ce soit sur nos téléphones ou nos ordinateurs lors d’une navigation sur le Web nous sommes tous confrontés à de nombreuses publicités. Or ces nouveaux formats de communication représentent plus de 39 % du poids des pages Web. Ainsi, ces publicités représentent plus de 60 mégatonnes d’émissions de CO2 à elles seules sur une année. Pour vous donner un ordre de grandeur cela représente 60 millions d’aller retour Paris New-York en avion.
Mais qu’en est-il du DOOH dans cette équation ?
En effet, il faut savoir différencier la publicité extérieure de la publicité effectuée sur le Web. En comparant les chiffres d’affaires publicitaires des médias et leur consommation énergétique pour la diffusion de publicité, il apparaît que les parcs d’écrans digitaux publicitaires extérieurs sont finalement quatre fois moins énergivores que la publicité diffusée sur Internet. En ce sens, l’Union de la publicité extérieure indique que « le DOOH ne peut être tenue pour responsable ni d’un excès d’émissions de gaz à effet de serre, ni d’éventuelles incitations à la surconsommation ». D’un point de vue environnemental, il est donc largement préférable de pratiquer la publicité extérieure que la publicité sur Internet. Effectivement, une publicité diffusée sur un seul écran extérieur est vue par des centaines voire des milliers de personnes et a donc un impact bien plus important qu’une publicité diffusée sur un seul écran d’ordinateur.
En outre, la publicité extérieure représente également un atout majeur concernant le marché du travail. En effet, elle génère pas moins de 15 000 emplois directs et indirects en France. On peut également noter que 60 % de son chiffre d’affaires correspond à des dépenses de communication locale ce qui est loin d’être le cas pour les autres types de communication. Enfin, la grande majorité des recettes liées au DOOH sont réservées aux acteurs locaux sous forme de redevance, de taxes, de loyer ou de services. La publicité extérieure bénéficie donc a un grand nombre d’acteurs et permet un partage de recettes à l’échelle locale.
En ce sens, le DOOH représente seulement 0,1 % de la consommation énergétique du secteur des technologies de l’information et de la communication contre 50,3 % pour les réseaux et data Center. Elle est également source de création d’emplois et soutient ainsi l’économie locale. Ainsi, même si cette forme de publicité relève sur secteur digital, il est important de la distinguer de la publicité web car son impact est largement moindre.
Nous sommes conscients que la publicité est importante et occupe une place prépondérante dans notre économie, il ne s’agit donc pas de l’enrayer. Mais notre planète étant tout aussi importante, nous devons œuvrer à trouver des alternatives économiques plus vertes dans ce domaine.
Et le DOOH est aujourd’hui la forme de publicité qui tend le plus vers cet objectif.
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